mardi 29 mars 2011

Back to the past.

Je suis l’actualité de tous les artistes que j’ai rencontrés. Un, parce que c’est bien de rester au courant, et deux, parce que j’aime la musique de tous. Et je me rends compte que des artistes que j’ai interviewé il y a déjà plusieurs mois, qui était alors très peu connu en France, explosent. Comme Le prince miiaou (Maud- Elisa). Vous vous rappelez ? J’avais eu une entrevue avec elle aux Eurockéennes 2010. Très sympa, et surtout avec une musique atypique, bien à elle.
Et dernièrement, j’ai été très surprise de voir Tania-Bruno Rosso, dans le grand journal, la présenter comme une grande nouveauté alors que c’était déjà son 3eme album… Mais j’ai été très contente, je me suis dis que j’avais le flair. Donc, je vous la fait redécouvrir, avec son titre « J’ai 2 yeux », que j’adore ! Son nouvel album est sortit hier, je cours l’écouter !



lundi 28 mars 2011

Un regard.



Lunette papillon, robe en dentelle, bijoux vintage et cigarette, quelle classe !
Et ce regard mysterieux, ce sourire malicieux, cela lui donne tout de suite un air d'enfant-adulte.

dimanche 27 mars 2011

I'm in a darkest place.

Le color block ne me dit rien, sans rire. C’est très drôle, oui, mais on se croirait un peu dans un revival 80’s trop prononcé. Et c’est aussi un peu trop voyant pour moi. C’est pour ça que le noir m’intéresse plus : quand j’ai vu le dernier défilé Chanel, et son décor limite lugubre, cela m’a tout de suite inspiré. Ou encore le show homme de Mugler, le plus magnifique je pense, le plus punk, le plus torturé qu’il soit. Je connais plein de gens qui ne supportent pas cet esprit sombre, fermé, presque triste, mais moi je trouve ça beau. Je trouve que le noir fait luxe, un peu immaculé. Et il n’y a pas que la mode « darkest place » que j’aime. Darkest place, c’est ma définition de tout ce qui est noir mais beau. Même l’humour noir, l’art et le cinéma peuvent se caser dans cette définition. Même les couleurs y ont une place, mais cela dépend comment elles sont présentés. C’est plus un état d’esprit qu’une définition. C’est un mode de vie.















The Darkest Place, Yoko Ono and John Lennon, Comme des Garçons AW 2011 2012, image from Legs&Alcohol, Andy Wharol, Taxi driver, Under cover of darkness (Oh, j'adore ça !), Photoshoot, Alexander McQueen (God of darkest place, RIP to him), Mugler, picture of a destiny.

mardi 22 mars 2011

Le minimalisme est roi.

Même le week end, la fashion week domine. Et pour le samedi, c’est au show de Véronique Leroy, reine des parisiennes, que je me rends, au palais de Tokyo. C’est sans surprise que j’aperçois des têtes déjà vus, car pendant la semaine de la mode, on se croise et se recroise, sans savoir si l’on va se revoir un jour. Comme pour les hôtesses de l’air, en fait !

L’endroit étant assez sombre, j’ai du mal à trouver une bonne place, et me place debout pour pouvoir être sur de tout voir, c’est l’avantage d’être en standing. On se met où on veut (enfin, où on peut)
Pour cette collection automne hiver, la dame BCBG est vraiment mise en évidence. Des tailleurs et des jupes midi revisités par du mohair, du cuir et du molleton. Les couleurs, très sobres (bleu marine ou rouge bordeaux), assombrissent ce côté rive droite, comme les robes en dentelles-fleurs. En parlant de robes, elles sont pratiquement toutes imprimées en V, bandes en cuir brillant ou en mousseline, blanc, vert d’eau, pleins de déclinaisons ! La fantaisie est très limitée*, un minimalisme très prononcé. C’est une maison qui se construit de bons basiques, encore et encore. Plus de fun ne ferait pas de mal, mais pourrait plomber cette "ambiance" de travail et de qualité.
*Ça me fait un peu penser aux collections les plus chics de Céline ou Chloé…







Et pour continuer dans la simplicité pur, je suis invitée le lendemain au show Akris.
Je rejoins un ami, Gion, à la salle Wagram. Toutes les rédactrices suisses et allemandes sont là. Sans rire, la langue allemande m’a toujours intrigué, c’est fou ! Tout le monde autour de moi parle allemand… et je suis la seul à ne pas comprendre. SIC !
La maroquinerie étant la clé d’Akris, il y a un vrai travail sur les sacs et sur les pochettes… d’Ipad !
Ca arrive toujours à m’étonner. So.
Les matières sont très variées (cashmere, suédé, alpaga, agneau…) ainsi que les couleurs (camel, bordeaux, gris, vert sapin…) tout en gardant ce côté néo-bourgeois, un peu « carré » et démodé et surtout très «madame ». Les coupes restent ultra-clean, aucun superflu ne vient gêner l’œil et surcharger la silhouette, c’est frais. Oui, un peu de fantaisie, ça va, mais cela commence à devenir trop vu, too much. Alors, Akris vient résoudre le problème. Les seuls « extravagances » sont les talons des chaussures : Courbés, on dirait presque que les mannequins vont tomber. Et aussi, cet imprimé building : « the Wedding Tower » , qui a inspiré Albert Krielmer, selon lui, pour toute sa collection. Pour résumer, les créations Akris sont modernes, sans perdre de leurs minimalismes.
Après le show, j’ai eu la chance de dire quelques mots à Mr. Krielmer, et surtout de le féliciter. C’est une chance, non ?





Cette arbre me fait vraiment penser à Central Park en fin d'automne, et la coupe de cette "robe tube" met vraiment bien en valeur ce paysage. On dirait que le modèle est en liberté conditionné, non ?
 
 
Merci beaucoup à Gion pour l'invitation du défilé Akris :)
source image

jeudi 17 mars 2011

ViviennePunkette and YohjiPunk.

Vendredi, pas de blagues. Vivienne Westwood, autrement dit la déesse punk par excellence présente sa collection. En attendant dans la file standing, qui est déjà bien remplie, je branche mon Ipod sur Kanye West et patiente tranquillement. Et là… je me rends compte qu’il vient de se passer un truc bizarre. En écoutant « tell me nothing », Kanye West est passé à quelques centimètres de moi, et personne n’a l’air de trouver cela exceptionnel. Moi si ! Et malgré la nuit qui commence à tomber et le froid, et aussi les 40 minutes d’attentes, je me dis que le show risque d’être magnifique.

 J’ai vraiment failli ne pas rentrer, et je me suis fais griller les meilleures places par d’autres personnes, mais j’ai quand même réussi à trouver un petit coin tranquille, ou j’ai bien vu le défilé, qui était je pense le plus magnifique que je n’ai jamais vu. Déambulant sur un catwalk pailleté gold, assortis aux chaussures, les mannequins m’ont invité à un vrai voyage. Robes imprimés baroques, tailleurs et costumes oversized, chaussettes hautes et collants trompe-l’œil, on dirait que Mme. Westwood revisite encore et encore la Lady British, en la mixant avec toutes les femmes du monde entier. Inspirations africaines, tribales, elle garde les codes de cette lady à grand renfort de tweed, de maille et de tulle. Presque toutes les mannequins ont de longs gants et surtout un chapeau cloche, customisé en fonction des vêtements.

Et enfin le final. La robe de mariée arrive sous une pluie de papiers dorés, et qui lance son bouquet dans la foule, l’air de dire « qui sera le prochain créateur de mes rêves ? ». Du bestial et créatif omniprésent, donc, et cela ressemble presque à de la haute couture tellement c’est beau.






Après la dinguerie organisée, place au sobre et à mon créateur fétiche, que je ne cesse d’admirer encore plus au fil de ses collections : Yohji Yamamoto. Oublié l’inutile et le tissu traité à la va-vite, on peut apprécier le travail de Mr. Yamamoto sans se prendre la tête, sans chercher THE détail. Il nous laisse libre d’interpréter sa collection comme on le souhaite, sans laisser les indices trop faciles à la portée de n’importe qui. Pas de talons compliqués, tout est dans les cheveux. Colorées et perchées, les coupes sont improbable, l’éclair de fantaisie. Les robes en résille et mousseline (donc transparence) laissent entrevoir le corps même et donnent ce côté libre à la collection, presque à nu. Les découpes en dentelles et les collants imprimés, rock et arty sont associés aux robes soutenues par des paniers, comme à la cour du roi. Les fleurs doivent aussi faire parties des inspirations de Yohji cette saison, car elles sont présentes en imprimés et mêmes cousus sur de la mousseline. De menteaux longs et larges viennent alourdir cette silhouette si candide, si légere. Une collection très bien étudiés et il y a certaines pièces qui me font déjà de l’œil… En fait, je crois vraiment que je ne peux plus me passer de lui. Autant sa derniere collection homme était à couper le souffle, mais là, je frole l'hypertension. Je crois que je l'aime...





dimanche 13 mars 2011

An Indian/Asiatic life.

Restitution de la scène :

Mercredi soir, vers 20h30, une famille dans son salon. Noumia surgit dans le salon et dit :
Noumia : J’ai une invitation pour le défilé de Manish Arora, mais je peux pas y aller, j’ai cours. Quelqu’un veut y aller à ma…
Mother : DONNE-MOI CAAAAAAAA !!
(Bon, ça ne s’est pas vraiment passé comme ça, mais ça y ressemblait vraiment).
Couleurs, graphisme, psychédélique et même orientale, l'univers de Mr. Arora est un rêve éveillé et une invitation au voyage à lui tout seul. Vive Manish !







Tout était calculé. Comme un problème de mathématiques : mademoiselle Noumia sort de son cours de maths (justement !) à 14h50, et qu’elle doit marcher 20min pour arriver chez elle et 10 min pour aller à la gare. Sachant qu’elle marche à 8 km/h pendant les 20 min et qu’elle court à 16 km/h de chez elle à la gare, en indiquant qu’elle à des doc’s de 1,2 kilos au pied et un sac pas pratique du tout, et que son train est à 15h33. Il y a 40 minutes de trajet jusqu'à concorde. A quelle heure arrivera mademoiselle Noumia au défilé Barbara Bui* ?
*Toutes ressemblances avec des personnages réels sont absolument vraies vu que c’est exactement ce qui m’est arrivée.
Je vais sauter le passage ou je cours comme une détraqué jusqu'à la gare, ce qui fait gonfler mes cheveux et forme un afro de 30 cm au dessus de ma tête. Je vais aussi sauter le passage ou je me prends les pieds dans les lacets de mes PROPRES doc’s et que je manque de m’étaler dans les escaliers du métro… Après avoir survécu à cette longue aventure qui est le voyage en transports de Chelles (Petite bourgade) à Paris (réunion des bobos), me voila enfin devant l’entrée. J’assiste à un grillage d’invitation en direct et à des feintes plus folles les unes que les autres (-Mais si c’est moi ! Je suis la sœur de la femme de ménage du cousin de l’attachée de presse !), et me voila Barbara !
Le défilé Barbara Bui, le plus attendu de tous je pense. Je m’assieds avec élégance (enfin, ca dépend ce qu’on appelle élégance) malgré mes rangers et admire la foule du pavillon éphémère concorde. Je n’ai jamais vu autant de monde pour un seul défilé, même pour Yojhi Yamamoto et Alexis Mabille, et cela peut être impressionnant la première fois. Le catwalk est super long ! Les mannequins ne font pas que marcher, elles doivent souffrir (et si les chaussures sont trop petites pour elles, le supplice).


Pour sa collection, Barbara Bui mélange les its de l’hiver dernier et ceux de cet été : Les bombardiers s’associent aux débardeurs résilles, la paillette à la fourrure (toutes sortes !). Les pantalons sont slims en cuir, à empiècements vernis. Chose étonnante : On dirait que les chaussures font partie des slims ! Comme les pantalons/converses de Willow Smith … en beaucoup mieux quand même.
Les silhouettes sont fluides, très droites. On dirait que chaque mannequin représente un paysage, même si les tenues sont similaires.
Par contre, du noir, encore du noir, toujours du noir. Cela commence à m’assombrir l’œil toutes ces couleurs neutres…





jeudi 10 mars 2011

Le deuxieme jour.

Tout a commencé le mardi soir.

J’avais un doute crucial sur mon choix de chaussures. Talons ou à plat ? Talons cela fait joli, mais trop «dame» et pas super pratique. Et à plat… Je ne sais pas, j’avais un doute. Je me suis donc tournée vers mon conseiller personnel (mon beau père), et il n’a pas hésité une seconde : à plat, c’est radical. Confiante, je l’ai écouté. Et grande surprise : les mannequins de tous les défilés de mercredi étaient… sans talons. J’ai cru à une conspiration, y’avait il des micros cachés dans notre maison ? Je ne le saurai jamais…
Premier défilé en direct live pour moi : 10h du matin (Ouch !), rue Royale, Dévastée. Déjà, je m’attendais à un show particulier, car le nom Dévastée me fait penser à quelque chose de poétique et mélancolique. Bizarrement, j’ai tout de suite fait le rapprochement à Peter Doherty. Mais je commence à m’éloigner du sujet, là.
Assise, je vois des petits paquets à côté de moi. Des cadeaux ! Trop cool. Des produits pour cheveux siglés L’Oréal (Ah oui, le défilé se passe à l’académie L’Oréal Professionnel) et une bouteille de Vitamin Water. Utile… surtout pour aujourd’hui, je vais en avoir besoin, de vitamines.
Comme je le disais, tous les mannequins à plat : Zizi de Repetto, derbys argenté, mais pas de talons extravagants ! D’ailleurs, pas d’extravagance pour ce défilé : couleurs neutres (noir, gris, blanc) et vêtements simples. Beaucoup de déclinaison d’imprimés, comme le pied-de-poule. Elément clé : l’empiècement, présent sur les manteaux. Les tops, les yeux cernés de khôl, portent des chemises à col serré, de la mousseline. Le vestiaire masculin envahi le catwalk : bermudas, shorts et même costumes pour femmes. Pour seuls accessoires, les lunettes, apparemment indispensables cet hiver. Collection portable, donc réussie pour moi. J’ai hâte d’y retourner pour la prochaine collection !






Après une (longue) pause et un club sandwich au café des Editeurs, rendez-vous rue saint martin pour le show de Limi Feu. Et je n’y vais pas seule : une envoyée très très spéciale et assez énergique m’accompagne : ma petite sœur de 4 ans, Anjali, toute fière d’être avec moi. Elle s’amuse même à prendre en photo la horde de photographes (justement) venus pour l’occasion. Une chose est sûre, elle en a séduit plus d’un !
Fidèle à ses valeurs et à celle de son père (Yojhi Yamamoto), le défilé s’annonce plutôt simple et chic, avec une touche de rock attitude.
Cette saison, Limi Feu est dans le vêtement oversized : du manteau au pull, en passant par la robe chemise boutonnée jusqu’en haut, rien n’a été épargné. Sauf peut-être les mini-perfecto, qu’elle glisse ça et là entre les tenues. Le femme de Limi cet hiver sera androgyne, et ne mettra pas ses manches ! Le manteau posé négligemment sur les épaules fera l’affaire. J’ai eu du mal à reconnaitre les pantalons des jupes, les écharpes des manteaux, parce que le trompe l’œil est aussi une de ses armes (et un de ses atouts !) pour cette collection. Et malgré la domination du noir et du gris, quelques imprimés fleuris et pois ont pu se glisser dans ce show. Un de mes coups de coeur depuis déjà plusieurs saisons, je ne suis pas prête d’abandonner Limi !






Vidéo de moi même
Après un changement de chaussures (j’ai pris les chaussures de ma mère… mauvaise idée.) et un showcase d’Avishai Cohen (j’ai accompagné ma mère… bonne idée !) à la Fnac, le dernier défilé de la journée : Peachoo Krejberg, garage Turenne. Malgré une organisation très floue (j’ai été placée au premier rang, puis remise debout sans trop comprendre…), et surtout une musique ASSOURDISSANTE, j’ai trouvé le défilé assez artistique et les matières étaient très bien travaillées. Robes longues en dentelle et traines en mousseline, transparence, magie. On se croirait à un mariage sicilien et un enterrement chic, revisités par des pièces délirantes! Graphique aux épaules, la touche gaga, qui pourrait très bien choisir cette marque pour sa prochaine tournée. La fourrure était très présente aussi, en veste, mais sans manches pour ne pas avoir trop chaud. Les longs gants noirs et les touches bijoutées donnent un côté dramatique, que j’ai apprécié.
C’est dommage, je n’ai pas eu un coup de cœur sur les chaussures. Peut-être que trop de plat tue le plat ?