jeudi 24 février 2011

La fashion week à NYC, superbe.

La mode ne prend jamais de repos, les défilés haute couture sont à peine terminés qu’une fashion week reprend. Les créateurs sont déjà prêts pour la fashion week automne hiver 2011 2012 prêt-à-porter, et New York prend les rennes comme chaque année. J’ai fait ma sélection parmi les défilés que j’avais pu voir en images, parce que non, je ne suis pas allée à NYC… Mais j’aurais bien aimé quand même. Bref, sans plus attendre : la sélection des défilés new-yorkais par Noumia’s papers. Enfin par moi, quoi :

1) Thakoon :
L’un de mes créateurs favoris. Il donne un coup de frais incroyable à la mode, et elle en avait grand besoin ! Il n’hésite pas à mélanger les couleurs et les formes sur une même tenue, à aller au gré des ses envies. Les coupes sont modernes et harmonieuses. Les matières « nobles », comme le tweed, trouvent leur compte auprès des matières plus soft, qui feraient presque bon marché si elles n’étaient pas accessoirisées et colorées ainsi. Les vestes en tweed, justement, sont bicolores et très tachetées fluo, comme si le vestiaire d’été s’introduisait dans celui de l’hiver. Même les ongles sont fluo. La saison automne hiver sera donc gaie et libérée pour monsieur Thakoon.







2) Alexander Wang :
Autre jeune créateur talentueux, Alexander Wang, qui est devenu en quelques mois la star des podiums de New York. Très attendu comme chaque saison, son défilé ne déçoit pas. Il a réussi à se construire une image de rock star prodige de la mode, qu’il respecte à merveille. Ce qui m’a marqué dans cette collection, c’est la transformation de matières en une tenue : elles « muent » sur les robes, se créent une seconde peau, ce qui peut paraitre assez étrange au premier regard, mais se révèlent magnifique si on regarde attentivement et surtout patiemment. Les cols sont très importants, en fourrure principalement. La transparence en touche, qui définit la bi-matière, entre soie et laine, fourrure et lamé. J’ai ressenti cela comme un esprit un peu sport-chic, un jeu. Alexander Wang est plus prudent qu’avant, mais il s’amuse toujours autant, et cela se ressent.






3) Rodarte :
Sans doute le défilé que j’attendais le plus. Les sœur Kate et Laura Mulleavy restent inlassablement surprenantes et attentives au détail, et il est nécessaire de regarder le défilé plusieurs fois pour capter en quelque sorte, cet esprit, ce sens qu’elles seuls peuvent déchiffrer. J’ai essayé de comprendre, et même avec ma petite novicité, qui peut paraitre enfantine, j’ai compris. Pour ce défilé, la superposition est répétée sans en avoir l’air : les vêtements se superposent, ainsi que les imprimés, les matières. C’est un élément clé à ne pas rater. La longueur également : jupes longues, manteaux. Un show presque 70’s dans les formes, si les couleurs n’avais pas été si douces. Les imprimés blé ne plongeraient presque en plein cœur des champs, en été. Mais n’oublions pas que c’est l’hiver. Les bottes sont donc indispensables. Des bottes revisitées à imprimés presque ethniques, noires et blanches à l’opposition du show si doux et paisible, contraste remarqué et apprécié.





4) Jeremy Scott :
Jeremy Scott, qui est pour moi le créateur provoc’ de la fashion week new yorkaise, n’a pas fini de surprendre. Pour cette collection, je dirais que les ados manga-kawaii-girl sont reines. Beaucoup de couleurs du côté des tenues, comme d’habitude, mais aussi dans les cheveux, sur les yeux et les joues. Du fluo, encore et encore, surtout sur la fourrure, et des sacs en ours en peluche. Ce n’est pas une mauvaise idée, car les « doudous » des fashionistas sont leur(s) sac(s) avant tout, alors pourquoi pas en faire de vraies peluches ! Le lamé est beaucoup mis en avant également. Et Mr. Scott à même osé des robes à imprimés. Imprimés pilules… LOOOOOOL. Je l’adore.








5) Oscar de la Renta :
Inspirations européennes pour Mr. De la Renta, qui est cette fois-ci aller chercher ses inspirations en Russie ou en Sibérie, de mon point de vue. La fourrure en touche sur les manches ou le col, la chapka, tout y est ! Mais associée à de la paillette, ce qui donne un vrai côté NYC. Je pense que l’imprimé Jacquard passera aussi pour l’hiver prochain, en tailleur en tweed cette fois-ci, qui donne un côté plus doux aux imprimés alpins. Le patchwork est ici évident, mais Oscar de la Renta le sublime et le transforme à merveille.






Je ne parlerais pas de Marc Jacobs, ni de Proenza Schouler. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé leurs collections au contraire ! Mais j’ai écrit spontanément sur les 5 défilés ci-dessus, alors que pour eux je bloque, je ne sais pas bien décrire, cela reste un peu flou pour moi. So, RDV pour la fashion week de Paris, un peu plus courte (6 jours) mais aussi intéressante !

mercredi 16 février 2011

The last english rose.

Il y a quelques semaines encore, je ne connaissais pas, ou peu du moins, PJ Harvey. « This Is love », à la limite, et encore. Puis j’ai lu un article sur elle dans Vogue, sans vraiment y prêter attention. Et j’ai entendu une de ses chansons à la radio, et cela m’a un peu interpellée. Bientôt, tout le monde commençait à parler d’elle, comme si elle était la 8eme merveille du monde. A ce moment là, j’ai commencé à faire mes recherches sur Polly Jean Harvey. Après avoir écouté ses albums, je me suis demandée comment moi, fan de rock, j’avais pu passer à côté d’une telle merveille.




L’album que j’ai le plus aimé est Uh Hue Her elle assure tout, vraiment tout. C’est plutôt du rock minimaliste, assez sombre des fois comme sur le morceau Shame, ou même assez country-folk sur No child of mine. C’est un univers caméléon que j’aime, et c’est comme ça que l’on pourrait qualifier PJ Harvey : Une caméléonne, affirmée et indépendante. Bien sur, je ne voudrais pas attirer les foudres de « spécialistes », qui diront que ce n’est pas du tout ça et que je ferais mieux de me taire plutôt que de dire des bêtises, mais c’est comme ça que je l’ai ressentie.





Si je vous parle de ça aujourd’hui, c’est que j’ai écouté son nouvel album « Let england shake ».
Et j’ai presque été surprise. Malgré ma « non connaissance », j’ai bien sentie que cet album était différent des précédents. Moins dark, moins messagé, plus mélancolique et plus apaisant.
Ce qui est drôle, c’est que moi comme les plus grands fans ont pu constater la même chose : PJ Harvey est maintenant sereine. On dirait qu’elle a « délaissé » le rock&roll, le pur, le dur, et qu’elle s’est tourné vers l’indé-pop, beaucoup plus calme et approprié. Et le pire, ou le meilleure, je ne sais pas, c’est que cela lui va bien, et qu’aucun trouble fête ne viendra s’interposer dans la marche tranquille de PJ Harvey vers la force paisible.




 

lundi 14 février 2011

Family of the year, the show

Je vous ai déjà parlé du groupe californien Family of the year. Et bien j’ai eu la chance de voir leur premier concert en France, vendredi dernier à la maroquinerie.




Quand j’arrive, il y a déjà beaucoup de monde alors que le concert commence dans plus d’1h ! C’est dire s’ils sont attendus par le public parisien. Dommage, je n’ai pas pu voir la première partie, assurée par Budam, chanteur et pianiste aussi théâtral que talentueux. J’arrive à me placer au tout premier rang (en jouant des coudes), et le concert commence pile à ce moment là. Le groupe commence par une des chansons que j’apprécie le plus : Stairs, commençant comme une balade folk romantique et finissante à coup de batterie, en concert du moins.





Le public met du temps à se dérider, malgré les appels de Sebastian Keefe et Joseph Keefe, le chanteur-guitariste principal le batteur, qui sont respectivement frères. Quelques hommes déclarent leur amour à voix hautes entre les chansons pour la claviste et seul femme du groupe, Christina Schroeter. Les chansons s’enchainent, Joseph jongle entre sa guitare folk et sa guitare électrique, surprenant quelque fois en se mettant à faire des solos endiablés à la Jimmy Page. Sebastian, lui, se déchaine à la batterie et donne tout ce qu’il a, et je peux dire que le résultat est électrique.
Et à ce moment là, les premières notes de Psyche or Like Scope résonnent. Le public, qui était jusqu’à là assez mou, rentre dans une espèce de transe collective. Dont moi, je l’avoue (L’hystérie, c’est mon truc). Même réaction pour Castoff et pour The Barn. Ce sont les 3 chansons les plus indé-pop et « électro » de l’album.






Les 2 frères laissent ensuite partir les 2 autres membres du groupe, et entament une chanson acoustique, douce et magnifique. La dernière chanson est proche, et j’essaye de profiter au maximum de ce concert plein d’énergies. Et assez pour m’en redonner.







Découvrez la playlist Family Of the year avec Family of the Year

jeudi 10 février 2011

Colored.



Lors de la fashion week, j’ai croisé une femme. Aux cheveux verts. Pas un reflet vert pomme discret, non, du vert foncé et prononcé. A ce moment là, je me suis rendu compte  que toutes les femmes qui m’entouraient avait les cheveux de couleurs étranges, folles. Et elles étaient magnifiques, tout simplement. Les cheveux colorés, c’est un peu le casse tête, car si on se fait un rose pétant des racines au pointes sur un coup de tête, on risque de galérer vraiment pour retrouver notre « vraie » couleur. C’est pour cela que ses femmes me fascinaient, je pense : Elles ont eu le cran et le courage d’affronter d’étranges couleurs,  en ne se souciant pas du tout du regard, de l’opinion des gens. Oui, car je ne pense pas que personne ne bronche quand elles se baladent dans la rue, qu’elles prennent le métro…  Mais elles n’en ont surement rien à faire. Où elles aiment attirer les regards, c’est un peu le but, non ? Alors, peut être que vous trouvez cela absurde et sans intérêt, mais je pense que ces femmes méritent un gros big up. Ou un post, au choix ;)




mercredi 9 février 2011

Fashion week haute couture: Elie Saab

Pour mon dernier défilé de cette (très courte) fashion week haute couture, je file chez Elie Saab, encore une fois. J’ai gardé un très bon souvenir de son dernier défilé, et j’espère que je ne serais pas déçu. Le show a lieu au même endroit que la dernière fois, au théâtre Chaillot. Sauf que cette fois ci… Il pleut ! Oh été, comme tu me manques...

Après avoir vu passer quelques célébrités, dont l’actrice et chanteuse Australienne Holly Valance, j’arrive à pénétrer dans le Théâtre. Le décor y est beaucoup plus impressionnant et beaucoup plus moderne que la dernière fois, mais pas le temps de l’admirer, le défilé commence.

Elie Saab, fidele à ses valeurs, nous éblouit avec des robes spectaculaires, notamment entièrement brodées de paillettes, ou encore dentelées de haut en bas. Les fleurs sont également très présentes. Trop peut-être ? Non, rien n’est jamais trop pour Mr. Elie Saab. Le dos est exclusivement col en V plongeant ou asymétrique. Les robes se suivent en catégories de couleurs, de formes, de matières. Les matières ? Mousseline, satin et soie, délicat et léger. Entre rose thé et vert anis, Elie Saab surprend même en glissant des robes à imprimés fleurs, très japonisantes. Détail important aussi, le bas du dos de toutes les mannequins est entouré d’un nœud de satin, qui apporte un coté enfantin aux pièces sublimes. La pluparts des robes sont longues, mais les quelques courtes rafraichissent et donnent une touche baby doll.









3 mannequins asiatiques en robes rose vif illuminent le show. On les prendrait presque comme sœurs. On en voit même une… sourire ! Incroyable. Cela me rend heureuse.





Bientôt, place aux robes de soirée, noires profondes, blanc cassées, et les deux de temps en temps. Le dos passe au rond ou au carré. La dentelle se fait plus fine, les fleurs plus discrètes. On passe en mode bal, ou gala Vogue. C’est l’éclat dans la précision des matières.





Puis la robe de mariée. On la croirait tout droit sortie de « la reine des neiges », conte des frères Grimm. On dirait que des flocons énormes se sont abattus sur son voile, et qu’ils n’ont pas l’air de vouloir s’envoler. La traine est immense, fabuleuse. J’ai vraiment eu peur de ne pas avoir de coup de cœur sur ce défilé d’Elie Saab, pas comme la dernière fois. Vu que mon premier défilé en été (de toute ma vie en fait) était celui d’Elie Saab, j’avais été ébloui par cette beauté, et j’ai eu peur que la magie n’opère pas la deuxième fois. Je me suis complètement trompée…






dimanche 6 février 2011

Fashion week haute couture: Georges Hobeika

Juste après mes deux défilés de mode masculine, je n’ai pas le temps de me reposer : les défilés haute coutures commencent. Je débute avec Georges Hobeika, le créateur chouchou d'Eva Longoria. Son défilé a lieu au palais de Tokyo, surement le musée le plus décalé et le plus moderne de Paris. Ce n’est pas pour rien que j’adore y aller. Bref, j’en parlerai un autre jour, place à la haute couture !

(Ca fait très bizarre de regarder des femmes-ados-filles sur le catwalk après 7 défilés homme.)
La femme Hobeika est drapée, et les robes me font directement penser aux longues tuniques des femmes grecques de l’antiquité : robes principalement longues. Georges Hobeika a dû s’inspirer beaucoup de la mer et de la plage, vu les épaulettes des tenues : ornées de coquillages et de crustacés en tous genres pour certaines robes, et perlées pour d’autres. Elles sont brodées de petites paillettes, scintillantes, magiques.
Les tenues alternent beaucoup, ne suivent pas d’ordre précis. Les couleurs penchent du jaune sable au gris perlé, en passant par le blanc ivoire. Le dos et le décolleté de la femme Hobeika sont des éléments importants de la collection : nus ou accessoirisés de perles, tressés ou recouverts de légères vestes, ils tiennent un rôle essentiel.











Les robes, méticuleusement soignées et très étudiées, sont en désaccord total avec la beauté des mannequins : les queues-de-cheval hautes des tops sont déstructurées, emmêlées, totalement en oppositions avec la classe du défilé. J’aime beaucoup ce contraste, qui fait rêver à une « access’ » à la haute couture. Niveau accessoire, Hobeika peut surprendre avec d’étonnants gants tressés en paille, esprit Blow, que porterait volontiers Miss Gaga, ou encore Nicki Minaj je pense.







Enfin la robe de mariée, qui est un peu la spécialité de Georges Hobeika. Hypra froufroutée et très scintillante, avec des disques transparents sur la traine, tellement énorme que le mannequin arrive à peine faire demi-tour sur le catwalk.




Avec des robes magnifiques et superbement travaillées, Georges Hobeika réussira à conquérir le cœur de plus d’une modeuse… et de plus d’une future mariée aussi. Bon point aussi pour la bande-son, juste excellente: la musique pour la robe de mariée est « Love like a Sunset », de Phoenix. Autrement dit la bande-originale du film « Somewhere », le dernier Sofia Coppola.



Découvrez la playlist Phoenix avec Phoenix